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Allo!

Pronoms : Elle/She/Her

Je suis étudiante à l'UQAM, je fais mon doctorat en philosophie avec une double concentration en sciences cognitives et en études féministes.

Mon objectif dans mes études

est de contribuer à la déconstruction de la neuronormativité dans les modèles de la cognition humaine. Comme le neuroféminisme qui est venu déstabiliser les modèles théoriques qu’on avait sur la différenciation sexuelle (il y a quand même eu un temps où on disait que les hommes venaient de Mars et les femmes de Vénus!), je m’intéresse à l’incorporation de la neurodiversité en neuroscience.

En gros,

mon rêve serait qu’on enseigne non pas «LA cognition humaine», mais plutôt «LES cognitions humaines» en intégrant la diversité dès le point de départ plutôt que d’en faire des branches en marge, des exceptions, des bris, qu’on transfère au domaine de la psychiatrie.

Pour ce faire,

je me positionne dans une approche dite « 4E » de la cognition humaine (embodied, embedded, extended, enactive) qui propose de décentraliser le rôle du cerveau en donnant un rôle plus important au corps, à l’environnement, aux outils qui sont à notre disposition, aux mouvements, etc. Ce n’est par exemple pas anodin d’utiliser nos doigts pour compter plus rapidement!

Au niveau technique,

Au niveau technique, ça nous oblige à repenser le rôle (overrated!) des scans cérébraux par exemple, mais aussi la façon qu’on modélise (architectures cognitives). Élargir les cognitions humaines par une approche plus dynamique, nous amène par contre sur de nouveaux enjeux éthiques quant au rôle de la société, de l’environnement et de la culture dans le développement cognitif d’une personne.

Je défends

ici (et ici) que les profils neuroatypiques sont des variations naturelles (normales), mais pour lesquels la culture (on revient ici à la neuronormativité) n’offre pas les outils adéquats pour l’intégration et l’adaptation à l’environnement (un peu comme un Mac à qui on imposerait des logiciels pour PC en se plaignant qu’il ne fonctionne pas!).

Je suis aussi militante pour la neurodiversité,

je défend particulièrement le self-advocacy en relation avec les injustices épistémiques (le fait de ne pas avoir les mots pour raconter sa propre histoire et le fait de ne pas être entendu, de ne pas être considéré crédible pour raconter sa propre histoire - ce qui inclut ici l’enjeu de la place du témoignage comme donnée en sciences cognitives). Je fais de l’auto-représentation par le webcomic (@lilyspectrum).

J’ai particulièrement à cœur

la création de ponts entre l’académique, la recherche et le communautaire, je m’intéresse donc particulièrement à la vulgarisation (L'autisme : un losange dans un monde de carrés).

Comme tu peux le remarquer

c'est plus facile pour moi de parler de mes intérêts de recherche que de ma personne directement! Mais les gens qui me connaissent soulèvent rapidement mon bonheur autour des animaux, dont les perroquets et les petits félins! Sinon, j'adore le citron (tu vois bien que je ne maitrise pas la chose). Ah j'ai toujours un roman sous la main (ça doit être plus pertinent que les agrumes). Ça y est, j'angoisse!